Dépendance

Comment les séniors vont-ils affronter le dernier acte de leur vie : doivent-ils résister dans un isolement qui s’accentuera au fur et à mesure de l’amenuisement de leurs forces et qui finirait par l’hébergement dans une résidence plus ou moins imposée ?

Ne serait-il pas plus valorisant, pour des seniors ne s’y résignant pas, de se lancer dans l’aventure d’une nouvelle vie, consistant à imaginer une résidence qui permettrait à la fois d’éloigner pour eux le risque d’isolement et celui de montrer l’exemple d’un mode de vie plus respectueux ?

Dans la première phase, il ne s’agirait que d’un jeu consistant à confronter plusieurs acteurs potentiels d’un tel projet, seniors et non seniors, utilisateurs et promoteurs potentiels pour en analyser la viabilité et le type des difficultés à affronter.

 

 

L’historique des résidences

L’idée présentée ici n’est pas nouvelle. En dehors de la vie en tribu des peuplades primitives, elle apparaît au début du 19ème siècle avec : Robert Owen et son New Lanark (http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Owen), suivi de près par les phalanstères de Charles Fourier (http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Fourier), le familistère de Godin http://fr.wikipedia.org/wiki/Familist%C3%A8re_de_Guise, et, plus près de nous, par les Kiboutzin en Israël (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kibboutz). Toutes ces expériences, plus ou moins réussies, sont plutôt orientées vers la production industrielle ou agricole alors que celle proposée ici serait plutôt orientée vers un autre mode de consommation.

 

Le concept d’un autre type de résidence

L'objectif ne consiste pas à réaliser une résidence comme toutes les autres, peut être un peu meilleure, mais à imaginer un nouveau type de résidence visant, outre de répondre aux besoins des seniors, de rechercher un modèle pour un mode de vie plus respectueux. Il importe donc d’inventorier tout ce en quoi une résidence peut être un modèle.

Pour éviter l’isolement, mélanger les générations et les profils des habitants :

  • Avec des résidents permanents (habitants non seniors, prestataires de services opérant totalement ou partiellement pour les résidents, et des résidents autres que seniors, propriétaires ou locataires)
  • Avec des résidents occasionnels (famille des résidents en visite, hôtes payants pour lesquels il faudrait imaginer et donc offrir des attraits, voyageurs de commerce ou autres)

Pour en faire un modèle pour le développement durable

Pour faire une résidence où il fait bon vivre :

  • Beauté du site (qualité du jardin d’agrément)
  • Proximité d’un site attractif (ville proche avec musées ou climat agréable ou région touristique, ou proximité d’un Golf, d’une zone de pèche, d’une zone de promenades pédestre, cycliste ou hippique)
  • Développement d’activités sportives
  • Développement d’activités culturelles
  • Développement de services : restauration, soins médicaux...
  • Salle d’informatique

 

Justifications pour revoir notre mode de vie

D’une manière générale, la vie en résidence consiste à appliquer un facteur d’échelle à la consommation comme l’investissement industriel le fait sur la production, tant au niveau des coûts d’exploitation que de celui du coût d’investissement des installations et équipements.

Exemples sur les investissements

Les investissements sont plus faciles à amortir en raison du nombre de personnes qui en bénéficient. Certains investissements, qui sont difficilement envisageables individuellement permettent de diminuer les coûts d’exploitation tout en servant de modèle pour une économie durable.

La mise en commun du parc de transport permet d’utiliser plus rationnellement les véhicules, en particulier par la généralisation du co-voiturage. Pour une population d’une centaine de personnes la location d’un bus, l’utilisation d’un minibus, de quelques automobiles, certaines spacieuses, certaines bi-places, de scooters et de vélos collectifs remplacent l’investissement familial équivalent à deux cents voitures, standard actuel des habitants aisés.

Enfin, autre contribution à une diminution du gaspillage, tous les équipements associés aux services, machines à laver, équipements de cuisine, matériel de bricolage et de jardinage sont divisés par un facteur important. A titre anecdotique, comptez chez vous le nombre d’échelles, de marteaux, de tournevis, de jeux de vis achetés en prévision d’une utilisation qui n’arrive que deux ou trois fois dans l’année et vous imaginez combien l’atelier de bricolage collectif est plus efficace.

Exemple sur les services

Trois types de services sont à mettre en oeuvre :

  • Les services fixes attachés à la résidence faisant l’objet de charges à payer par les résidents permanents ou occasionnels.
  • Les services collectifs : tant qu’il reste valide, le senior peut par exemple participer à la restauration, au jardinage, au bricolage à l’informatique en se faisant rémunérer sur le principe des SEL (Services d’échanges local : http://www.selidaire.org/spip/)
  • Les services rémunérés externes, total donc incorporés dans les charges, ou partiels, rémunérés par ceux qui en bénéficient.

 

L’enquête

L’enquête est la partie principale du jeu. Elle consiste à évaluer dans quelle mesure les gens sont prêts à perdre une partie de leurs libertés pour accéder à un autre mode de vie, c’est à dire pour défendre la vie de notre descendance. La colonne 1 doit être, en général, utilisée pour la réponse, la colonne 2 lorsqu’il y a plusieurs réponses.

 

 

1

2

Etes vous prêts à abandonner une partie de votre liberté pour expérimenter une autre façon de vivre ?

0=non 1=non sauf si 2=peut-être 3= oui à condition que 4= oui

Si ? A condition ?

Localisation

1=A Caen ; 2=dans le Midi ; 3= Région parisienne 4= ailleurs :

Ailleurs à préciser :

Distance max de la ville : 1=10 minutes ; 2=30min. ; 3= 60min. ; 4= sans importance

Services souhaités (0 = non 1 = sans avis 2 = partiel  3 = total =)

Restauration

Ménage

Médicalisation

Gardiennage

Jardinage

Coiffure

Pédicure

Autre :

Populations Permanents

Seniors (1=20 ; 2=50 ; 3=100)

Prestataires de services en % des seniors 1=mini 2=maxi

Hôtes propriétaires ou locataires non seniors en % des seniors 1=mini 2=maxi

Populations « nomade »

Familles

Vacanciers : colonne 1=mini ; colonne 2=maxi

Voyageurs : colonne 1=mini colonne 2=maxi

Types de construction 1= pavillons 2= Appartements 3= mixte


La réalisation

Ce paragraphe a pour objet de répondre aux questions soulevées par l’enquête.

La maîtrise d’œuvre

Une telle opération nécessite un promoteur, entreprise spécialisée dans l’immobilier, dans les résidences du troisième âge, dans les résidences de vacances, ce dernier type semblant le plus approprié. Pour garantir leurs intérêts, ainsi que pour d’autres raisons développées plus loin, il est nécessaire que les seniors s’appuient sur un conseil juridique, notaire ou avocat.

L’idéal serait d’être inclus dans un groupe de vacances permettant des échanges de résidence à résidence. Ainsi, pourrait-on louer son domicile à quelqu’un d’une autre résidence qui pourrait vous louer la sienne. Cela impliquerait que chaque résident dispose d’une zone isolée dans laquelle il pourrait ranger ses affaires personnelles lorsqu’il cède son logement.

Le financement

L’idée est que les senior participent au financement de la résidence par la vente de leur maison. Mais leur âge ne leur permettant pas de risquer leur bien principal, le risque commercial doit être pris par le promoteur qui, par ailleurs, bénéficierait des retombées d’une telle opération. Le problème du financement doit donc s’appuyer sur une assurance concernant la réalisation finale. Un intérêt que le promoteur soit un gestionnaire de résidences de vacance résiderait dans la possibilité de reloger le senior ayant vendu sa maison avant que la résidence soit achevée. Cette facilité rendrait plus facile la vente de la maison.

Le mode juridique

La définition du mode juridique est donc un point important. La résidence est-elle un tout dont les seniors deviendraient propriétaires au prorata de leur mise de fond, ou bien est-elle fondue dans l’ensemble de résidences du promoteur, ou encore le senior resterait-il propriétaire de sa partie privative et actionnaire des parties communes ? Dans ce dernier cas, dans quelles conditions pourrait-il influencer la réalisation de sa partie privative et des parties communes ? Ces considérations impliquent la nécessité, pour les seniors, de s’appuyer sur un conseil juridique.

Les pouvoirs publics

Le projet étant essentiellement social, des subventions et des remises d’impôts peuvent faciliter son financement (ADEME, DIREN, Développement durable).

Sites à visiter :

 

 

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